Le lama, le babouin et nous![]() J'ai toujours trouvé ça beau un lama. Les grands cils, le pelage long et épais, les oreilles fines et une belle petite tête arrondie. Cuuuute! J'apprend aussi que le lama est herbivore, qu'il mange surtout des graminés, des graines et des arbustes, et peut avoir de 5 à 6 femelles dans son harem personnel, qu'il ne fait pas partie des espèces menacées et qu'il vit paisiblement en petit troupeau dans les Andes. Avec cette description, il est plutôt difficile de s'imaginer qu'il puisse avoir des peurs dans sa vie. À ma très grande surprise oui, il en a! Ce sont les coyotes, le puma et l'ocelot, ses prédateurs. Cependant ce qu'il y a de beau dans le monde animal, c'est que les animaux vont réagir à la peur lorsqu'ils y sont confrontés directement. Il n'y aura pas de phase d'anticipation. C'est le cas du chevreuil face à ses prédateurs naturels, le loup et le lynx ou de l'antilope face au lion. Les antilopes, très rapides ont un temps de réaction très court et leur vitesse de course jumelée à leur agilité en font des championnes pour contraindre les lions à retourner chasser des proies qui seront moins rapides. Qu'est-ce qui crée cette vitesse de réaction au stress? C'est ce qu'on appelle le "fight or flight". Une fois la réponse au stress dégagée et les hormones de stress libérée dans le corps, et bien sûr une fois assurée d'être hors de portée du lion et donc hors de danger, l'antilope revient à la normale et poursuit son chemin. Pour le lion, il se trouvera de la nourriture ailleurs. Un des attributs importants de la réponse au stress est la mobilisation rapide de l’énergie. Le glucose et les protéines sous leurs formes les plus simples et les graisses sont dégagées des cellules adipeuses, du foie et des muscles, tous pour activer les muscles qui luttent pour prendre les jambes à son cou! Une fois tout ce glucose libéré, le corps doit le faire circuler vers les muscles critiques le plus vite possible. La fréquence cardiaque, la pression artérielle et le rythme respiratoire augmentent, dans le but de transporter les nutriments et l'oxygène à un rythme plus rapide. Chez les animaux vivant en groupes hiérarchisés, c'est une autre histoire. Prenez par exemple les babouins, ceux vivant dans les savanes au sein de groupes sociaux d’une centaine d’animaux. Dans certains cas, on peut y trouver une hiérarchie fluide dont les rangs changent tout le temps; dans d'autres cas, le rang est héréditaire et durera toute la vie. Pour d'autres cas, le rang peut dépendre de la situation. Voici quelques exemples de ce que l'on peut retrouver comme comportement dans ces groupes.
Pour un animal subordonné comme le babouin, la vie est faites d'une très grande part hors proportion de stresseurs physiques et psychologiques expliqués par les manques de contrôle, de prévisibilité et les nombreuses sources de frustration. (C'est fou comme je les comprend ces babouins. Avez-vous cette même impression de votre côté? Vous pouvez juste répondre dans votre tête.) Il n'est donc pas étrange de trouver un niveau de glucocorticoïdes (les glucocorticoïdes naturels sont la cortisone et le cortisol.-Wikipédia) beaucoup plus élevé chez les individus subalternes que chez les dominants. Il a été prouvé que dûes à ces stresseurs répétés sur des longues périodes, les babouins développent de l'hypertension élevée au repos, réponses cardio-vasculaire lente face à un stress réel et une récupération beaucoup plus lente suivant la situation de stress. Une réponse au stress activée sur une longue période (taux élevés de glucocorticoïdes, tension artérielle au repos trop élevée ou risque accru d'athérosclérose) correspond aux symptômes vécus par les animaux occupant le rang inférieur de la hiérarchie chez d'autres espèces animales également. On retrouve cette situation chez les rats, les souris, les hamsters, les loups, les lapins et les porcs. Même certains poissons. Une question de perspective![]() Si moi, Maryse, j'étais l'individu en bas d'un certain classement à l'intérieur d'un groupe et que j'étais soumise à des facteurs de stress physiques et psychologiques activant la réaction au stress de façon chronique. C'est-à-dire, je serais constamment sur le qui-vive. Serait-il possible que ce soit le contraire? Est-ce que ce serait le fait d'avoir une réaction au stress inadéquate qui pourrait me placer dans une position moins intéressante, voire dévalorisante? Briser le cycle de la peurPalpitations, faiblesses musculaires, maux de têtes, difficulté à respirer, fatigue, nausées, douleurs thoraciques et abdominales et j'en passe... Ce sont tous des réponses au stress qui, vécues de façon répétée sur de longues périodes peuvent devenir chroniques et nous rendre encore plus mal si ce n'est pas déjà assez. (on a bien vu les symptômes plus haut avec les babouins!) Selon la littérature, la PEUR est définit comme une réaction émotionnelle aux menaces perçues. Elle serait aussi liée aux comportements de la fuite et de l'évitement ("fight or flight"). On l'avait bien compris. C'est encourageant! Cela ouvre la porte bien grande aux solutions concrètes pour:
BRISER LE CYCLE en 3 ÉTAPES
Action Bon me dites-vous! C'est bien la connaissance mais qu'en est-il des actions concrètes à prendre? Car maintenant que l'on sait que la peur peut être gérée au niveau des émotions et des comportements, y a-t-il des actions concrètes à faire et applicable dans la vie quotidienne? Oui, il y en a une multitude et cela dépend des peurs, des contextes, de votre vécu et de VOUS. Pour le moment et en attendant le prochain blogue, pourquoi ne pas faire cet exercice. Celui de prendre un moment juste à vous en fin de journée.
Alors quand on était petit, on jouait à la cachette et la phrase pour avertir les autres était prêt pas prêt, j'y vais! Maintenant adultes, cette phrase me revient en tête et pour moi la peur c'est juste l'incertitude d'être prêt ou d'être assez prêt.
Donc tout le monde, entraînons-nous à surpasser nos peurs, soyons intrépides, regardons la pour ce qu'elle est vraiment et ce qu'elle représente pour nous au présent alors qu'elle reflète possiblement un écho du passé. Et ne lui tournons pas le dos mais plutôt, dépassons la, pour la regarder alors que nous nous en éloignions d'un bon pas et d'un pas assuré et rassuré par nos propres actions positives aux couleurs optimistes et réalistes d'un présent qui nous appartient. Maryse Loranger M.Sc.Kinésiologue www.kokyo8.ca
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Septembre 2020
CatégoriesAuteur" Passionnée d'exercices, de la santé et amoureuse de la nature, mes sujets sont teintés de bien-être, mode de vie sain et d'écoute de soi." |